Archives par auteur : luclisimaque
Perturbateurs endocriniens : effets délétères fortement sous-estimés
Les preuves ne font que s’accumuler concernant les risques importants pour la santé des perturbateurs endocriniens.
Depuis 2009, les rapports s’entassent :
- confirmant le risque accru de survenu d’obésité et/ou de diabète sucré
- évoquant de plus en plus l’influence de ces produits sur la fertilité des hommes et des femmes, les cancers hormono-sensibles, les maladies de la thyroïde et dans le développement du système nerveux.
Le Professeur Andrea C. Gore de l’Université du Texas dit clairement que “La preuve est plus claire que jamais“.
De nombreuses substances produisent cet effet nocif : parmi les plus connus : le Bisphénol A, le DDT, les dioxines, les phtalates, les parabènes, le triclosan …
On les rencontre dans les plastiques (notamment dans les bouteilles, les biberons en plastique, et ces substances se transmettent dans le liquide), parfois l’eau du robinet, l’air, la nourriture. Mais aussi dans les papiers thermiques pour factures, tickets, billets de stationnement, certains dispositifs médicaux.
L’action de ces produits pendant la grossesse et la période post-natale entrainerait des effets délétères pour toute la vie de l’enfant !
Lire l’article : EDCs : les perturbateurs des hormones
Que faire :
- éviter la nourriture et les boissons contenues dans des emballages ou bouteilles plastiques, particulièrement les biberons en plastique chez les enfants
- éviter au maximum la nourriture non Bio (les légumes ou fruits d’un jardin ou ne sont pas utilisés de produits chimiques sont bien entendu “Bio”)
- éviter au maximum les plats déjà cuisinés
- se protéger en dehors de chez soi n’est pas chose facile, mais cela l’est beaucoup plus dans notre propre maison
Emulsifiants : colites au petit déjeuner
Des médecins de la Georgia State University écrivent dans la prestigieuse revue NATURE que les émulsifiants (additifs alimentaires) que l’on retrouve dans de nombreux aliments contenant des produits transformés semblent :
- modifier d’une manière négative la flore intestinale
- provoquer une augmentation de l’inflammation
- pouvant être à l’origine -entre autre- du syndrome métabolique et de l’inflammation chronique de l’intestin
Ces résultats retrouvés chez la souris doivent être confirmés chez l’être humain. Mais les éléments de preuve indiquant la nocivité de nombreux additifs alimentaires, notamment les édulcorants artificiels et les émulsifiants, ne font que s’accumuler.
Au niveau de la santé de notre corps, il semble donc de plus en plus conseillé :
de manger Bio, et d’éviter au maximum les aliments contenant des produits transformés ou/et des additifs alimentaires.
Maladie de Berger et Gluten
La maladie de Berger est une néphropathie à IgA, survenant environ chez 1 personne sur 100, et altère la fonction rénale, pouvant entraîner lentement une insuffisance rénale.
Une équipe de l’INSERM de Paris a fait apparaître une relation entre cette maladie et la consommation de gluten.
Un régime sans gluten chez des souris atteintes de maladie de Berger, a fait disparaître les dépôts d’Immunoglobulines A (IgA) au niveau des glomérules, et amélioration de l’état de ceux-ci.
Lors de la réintroduction du gluten, la maladie s’est à nouveau rapidement aggravée.
Il semble exister une relation entre la maladie de Berger et la maladie Coeliaque.
Même si ces résultats sont à confirmer chez l’être humain, il est facile d’arrêter le gluten chez les patients atteints de la maladie de Berger, et de voir si cela entraîne une amélioration des symptomes et des examens paracliniques.
Accidents provoqués par les médicaments
La iatrogénie médicamenteuse (ou iatrogénèse) désigne les effets secondaires provoqués par la prise de médicaments. Cela va de simples symptômes gênants comme des céphalées, des brûlures à l’estomac, jusqu’à des maladies graves voire mortelles.
Ces effets indésirables peuvent venir :
- d’une erreur dans la posologie du remède
- d’une interaction entre un ou plusieurs des médicaments ingérés
Il est classique de dire qu’au delà de 3 remèdes prescrits, on ne peut plus connaître le risque d’effets secondaires.
Un nombre important de symptômes présentés par les patients sont en fait secondaires à la prise d’un (ou plusieurs de leurs remèdes).
Or les Français consomment beaucoup plus de médicaments que les habitants d’autres pays, et notamment 6 fois plus que les Néerlandais, 3 fois plus de remèdes psychotropes qu’en Allemagne, et près de 20 fois plus de vasodilatateurs qu’au Royaume-Uni.
Chez les personnes âgées (en France), il n’est pas rare de voir des ordonnances comportant plus de 10 médicaments.
Déjà en 1998, le secrétaire d’état à la Santé publique Bernard Kouchner avertissait que “la iatrogénie médicamenteuse constituait un problème grave de santé publique“.
Les accidents médicamenteux graves sont malheureusement bien plus fréquents que les décès par accidents de la route :
- Accidents de la route : 3.388 décès en 2014
- Décès par médicaments : estimés entre 10.000 et 30.000 par an, rien qu’en France
Selon les sources de l’Assurance maladie, 7.457 patients de plus de 65 ans sont décédés à l’hôpital suite à une prise médicamenteuse
Parmi les remèdes les plus prescrits, le problème des psychotropes est au devant de la scène; les somnifères et anxiolytiques entraînent presque tous des effets secondaires nocifs : somnolence, pertes de mémoire, dépendance, et même malaises avec chute chez les personnes âgées.
Ce qui peut être fait :
- Demander régulièrement à son médecin de réévaluer la prise de chaque médicament, et de le remplacer par un autre en cas d’effets secondaires marqués, voire même de l’arrêter lorsque cela est possible.
.- Remplacer les somnifères et anxiolytiques par des conseils adaptés, des techniques de relaxation, des séances de psychothérapie, des remèdes à base de plantes, d’homéopathie, des séances d’acupuncture …
Bibliographie :
Le syndrome de fatigue chronique est une véritable maladie biologique
En février 2015, des chercheurs du Centre d’infection et d’immunité de l’école de santé publique de l’Université Mailman de New York ont identifié des perturbations au niveau du système immunitaire des patients atteints du syndrome de fatigue chronique (encéphalomyélite myalgique).
Les patients atteints de ce syndrome présentent :
- de la fatigue pouvant confiné à l’épuisement,
- une difficulté de concentration,
- et des douleurs musculaires,
tous ces symptômes pouvant devenir invalidants.
Les chercheurs ont dosé les taux de 51 biomarqueurs immunitaires dans le sang de 298 patients atteints de ce syndrome de fatigue chronique, et de 348 témoins en bonne santé.
Ils ont trouvé, en autre, une élévation importante de l’interleukine 17-A chez les patients atteints de ce syndrome depuis moins de 3 ans.
Les résultats de tous ces tests sanguins suggèrent que ce syndrome apparaitrait après une maladie infectieuse aiguë, mais que le système immunitaire de ces patients n’arrive pas à retrouver ensuite son équilibre.
Pendant environ 3 ans, il semble exister une réponse immunitaire très forte avec une production très importante de cytokines, jusqu’à ce que le système immunitaire à partir de la troisème année commence à montrer des signes d’épuisement s’accompagnant d’une chute des niveaux de cytokine.
Le syndrome de fatigue chronique n’est donc pas un syndrome purement psychologique, mais est bel et bien sous-tendu par un désordre immunologique authentifiable.
Les patients atteints de ce syndrome pourront être ainsi rassurés :
ils ne sont pas des malades psychiatriques, mais des personnes
atteintes par une maladie organique
avec un dysfonctionnement immunitaire bien réel.
Tabac : le chromosome castré ?
Tel est le titre d’un article relatant les résultats de recherches faites sur des fumeurs de sexe masculin. (DocCheck News 07/04/2015 – Tabac : Le chromosome castré ?)
Les chercheurs se sont aperçus que le taux de chromosome Y (chromosome masculin) dans les cellules du sang diminue très fortement chez les hommes, en fonction de leur âge, de l’importance et de la durée de leur consommation de tabac.
Cette forte diminution du chromosome Y dans les cellules sanguines semble être corrélée avec :
- un risque accru de cancer non seulement pulmonaire, mais également d’autres cancers non hématologiques
Heureusement, ce processus est réversible avec l’arrêt du tabagisme.
Ces données renforcent la nécessité d’arrêter le plus tôt possible la consommation de tabac.
Édulcorants artificiels et intolérance au glucose
Le docteur Eran Elinav, immunologue de l’Institut Weizmann en Israël, a montré que la prise d’édulcorants artificiels pouvait développer en 1 semaine une intolérance au glucose chez certaines personnes.
Mieux vaut donc éviter d’absorber dans notre alimentation de tels édulcorants de synthèse.
Vitamine D et Alzheimer
Les personnes carencées en vitamine D ont un risque 60% plus élevé de développer un Alzheimer, et 50% plus élevé de développer une démence sénile. C’est la conclusion de plusieurs études.
Maintenir un taux élevé de vitamine D dans le sang, permettrait de diminuer fortement le risque de développer un Alzheimer ou une démence sénile.
Alimentation et Alzheimer
53% d’Alzheimer en moins avec le régime M.I.N.D. :
Une équipe de chercheurs vient de rendre public le résultat d’une étude ayant duré 9 ans (2004-2013). Pendant toutes ces années, 923 personnes ont suivi un régime spécial, dérivé du régime méditerranéen et du régime D.A.S.H, prônant :
- la consommation prioritaire de 10 aliments : légumes, légumes à feuilles vertes, légumes secs, fruits oléagineux, baies rouges, céréales complètes, poisson, volaille, vin en petite quantité, huile d’olive.
- la consommation la plus faible possible de 5 groupes d’aliments : aliments gras tels que fromage, viande rouge, beurre et margarine, les pâtisseries et sucreries, les aliments transformés et les aliments frits ou type “fast-food”.
Le résultat est sans appel : 53% de moins d’Alzheimer chez les personnes suivant ce régime. L’efficacité augmente avec la durée du suivi de ce changement d’alimentation.